La différence crée et génère  la richesse. Malheureusement nous vivons dans un monde où la différence stigmatisée engendre le rejet et la haine. Chaque individu par sa particularité, possède toujours un intérêt. C'est la captation de cette aura qui est à l'origine de la série "Portrait Atypik". Lorsque je parle de captation, elle fait suite à deux expériences que je venais de vivre. Tout d'abord, lors du tournage des différents épisodes du mouvement de grève du personnel de la raffinerie des Flandres du groupe Total où, en côtoyant durant 6 mois les différents acteurs de cette série, partageant à la fois espoirs, colères et  déceptions, j'ai essayé alors de filmer l'humanité qui se dégageait de cette juste lutte, de toucher le vrai, le sensible, l'essentiel.

Peu de temps après je commençais un film de commande sur le monde de la psychiatrie, vue de l'intérieur. J'y ai découvert, à travers les interviews de soignants et de patients, une autre humanité, un univers différent.

"Portrait Atypik" est une suite logique de l'évolution de mon travail qui bénéficie de ces enrichissements antérieurs. Peinture  en demi-teinte, avec des touches sensibles et esthétiques d'individus atypiques et différents, mais animés par leur  passion.

C'est par courrier que j'ai fait la connaissance de Michel Rubbens. Suite à un article me concernant, paru dans la presse, (La Voix du Nord), il m'écrivit, souhaitant me rencontrer, sachant que je correspondais avec LaTéléLibre et voulait me parler de ces 3000 poèmes. Visite surprenante, chez lui, entourée d'une cohorte conséquente de figurines religieuses, de diplômes, coupes et médailles. J'étais chez un véritable poète.